"Louise éteint la radio. La décision s’impose à elle. Elle doit voir cet homme. Elle doit lui parler. On ne décide pas de publier les pamphlets antisémites de Louis-Ferdinand Céline comme ça. Elle veut comprendre. Comment l’envie est venue et pourquoi l’annonce de leur suspension n’arrive pas à l’apaiser.[…]
Demain, elle prendra le premier train pour Paris, s’engouffrera dans le métro et marchera jusqu’au numéro 5 de la rue Gaston-Gallimard. Elle sait qu’elle n’a aucune chance d’être reçue. Louise n’est pas écrivain ni journaliste.
Louise est la petite fille du déporté numéro 21 055."