Charles Palant a été arrêté à Lyon en août 1943, par la Gestapo, avec sa mère et sa soeur Lily âgée de 17 ans. Internés au Fort Montluc, ils sont déportés début octobre vers Auschwitz via Drancy ; lui seul est revenu en 1945 après avoir connu la « marche de la mort » et la libération à Buchenwald.Dans son récit, Charles Palant, né en 1922 à Paris, raconte son parcours depuis son enfance dans le quartier populaire de Belleville où, comme sa famille, les Juifs immigrés vivaient alors nombreux.
Le fil directeur de l’exposé lucide qu’il nous livre ici tient dans sa foi inébranlable en l’Homme, cette foi qui ne le quitta jamais, même au cœur des plus terribles épreuves.
Dès les années 1930, Charles Palant exprime ses convictions et son engagement au service des autres. Délégué syndical en 1936, membre de la Ligue internationale contre l’antisémitisme, il participera après la guerre à la fondation du Mouvement contre le racisme, l’antisémitisme et pour la paix (Mrap) – dont il sera par la suite secrétaire général durant vingt ans. Depuis 1983, il est membre de la Commission nationale consultative des droits de l’Homme.
Également très tôt impliqué dans la transmission de la mémoire, il a participé à la création de l’Amicale des déportés de Buna- Monowitz. Il sera également vice-président de l’Union des déportés d’Auschwitz et administrateur de la Fondation pour la mémoire de la déportation.
Depuis de nombreuses années, Charles Palant met ses talents d’orateur et son intelligence émaillée d’humour, au service des jeunes pour leur transmettre par le récit de son expérience de déporté et de militant des droits de l’Homme, son indéfectible espoir en des matins meilleurs.
Préface de Stéphane Hessel.
Récit recueilli par Karine Mauvilly-Graton. |